Nous en 2017
Chaque début d’année nous ouvre une page blanche à colorer d’espoirs, de rêves et de résolutions avec le désir sous-jacent de vivre mieux dans un monde meilleur. Au-delà des décisions politiques qui présideront en grande partie à nos destinées de professionnels de la danse, quel pouvoir individuel et collectif avons-nous de rendre cette année plus belle que la précédente?
Nous avons le pouvoir de bien nous informer pour une plus grande lucidité et de choisir de rester positifs. De reconnaître les efforts fournis au sein de la communauté pour améliorer les conditions de travail, partager des expériences, des ressources humaines ou matérielles, offrir des occasions d’apprentissage, des espaces de réflexion, des résidences de création, faciliter la rencontre des générations, soutenir la relève, multiplier les échanges internationaux, valoriser la discipline, ses acteurs, son patrimoine, tisser de nouveaux liens avec les publics… Nous avons le pouvoir de reconnaître que toutes ces actions sont nécessaires à l’avancement de la discipline même si nous n’en tirons pas personnellement profit.
Nous avons le pouvoir d’encourager nos pairs, de saluer leurs bons coups et de les critiquer de façon constructive. D’engager le dialogue quand un contrat ou une situation ne nous conviennent pas. De briser le silence pour défendre nos droits et notre intégrité. De dire «non».
Nous avons le pouvoir de repousser nos limites, de renoncer à l’impossible, de changer notre fusil d’épaule, de demander de l’aide et de tendre la main. De prendre soin les uns des autres. Nous avons le pouvoir, aussi, de nous engager concrètement pour influencer l’évolution de dossiers qui nous tiennent à cœur, de nous mobiliser pour défendre la cause de la danse par tous les moyens.
Pour 2017, je nous souhaite de rester unis et solidaires quoi qu’il advienne et, en m’inspirant de Gandhi, d’incarner le changement que nous voulons voir en ce monde et de mesurer nos succès à l’aune des efforts que nous déployons pour les atteindre et de la cohérence entre nos désirs, nos paroles et nos actes.
Fabienne Cabado
Directrice générale du RQD