maribé – sors de ce corps
maribé – sors de ce corps
La compagnie fonde ses activités sur des créations qui explorent la manière dont nos corps se transforment au contact de la scène, se soumettant ou non à ses codes et conventions. Puisant sa matière parmi les gestes qui composent nos lieux communs sociaux comme culturels, Marie réutilise les mouvements présents dans différentes sphères de nos vies pour rendre visible leur dimension esthétique. Par un travail sur la présence scénique et la performance, Marie Béland réfléchit, avec le concourt actif des interprètes, à l’impact sur le spectateur d’une image du corps oscillant entre le geste quotidien, le mouvement « ordinaire », et leur déploiement en œuvre d’art vivant. Ses créations abordent le spectacle comme un phénomène à la fois social et esthétique, une occasion d’étudier l’impact des artifices de la scène sur nos perceptions de l’Autre, et le rôle de l’art vivant dans nos sociétés. La scène agit alors comme un révélateur des zones troubles de la fiction – intervertissant le vrai, le faux et la vraisemblance.
En découlent des œuvres joueuses qui deviennent un miroir de nos codes sociaux, et de nos manières de gérer nos relations humaines. Questionner l’être-en-scène devient une façon d’inviter le public à questionner ses propres manières d’agir au quotidien. Chaque œuvre est le terrain d’une écriture finement ciselée qui valorise la complexité du contenu et de son propos. En résultent des spectacles qui ont le pouvoir de rejoindre le grand public comme les plus néophytes, souvent des adolescent·e·s.
Par ailleurs, la compagnie fait preuve d’un rayonnement local comme international grâce au développement d’un réseau de partenaires diversifiés : théâtres spécialisés, pluridisciplinaires, diffuseurs jeunes publics, festivals, etc.
MARIBÉ – SORS DE CE CORPS est membre de Circuit-Est centre chorégraphique et d'Art Circulation.
Marie Béland
Marie Béland sort de l’université en 2003 avec une formation en création de la danse contemporaine. Elle fonde ensuite sa compagnie, MARIBÉ – SORS DE CE CORPS, qui soutient encore aujourd’hui son travail chorégraphique. À la fois créatrice, porteuse de projets et collaboratrice, elle débute sa trajectoire par la recherche d’une signature gestuelle singulière. Cette démarche est rapidement remplacée par la création d’œuvres expérimentales et performatives, ayant comme intention de questionner la fabrication du spectacle, les lieux communs de la danse de création et les artifices de la scène. À l’aube des années 2010, elle ouvre un nouveau pan de son travail en portant une attention soutenue à la chorégraphie que produisent nos corps en train de parler, un état qu’elle qualifie de « corps-parole ». Sa pratique l’a amenée à collaborer avec certains des plus grands artistes-interprètes de la scène montréalaise, dont Anne Thériault, Marilyne St-Sauveur, Simon-Xavier Lefebvre, Rachel Harris, Peter Trosztmer, Andrew Turner, pour n’en nommer que certain.e.s. Elle s’associera également à des productions théâtrales, musicales et multidisciplinaires.
Depuis 20 ans, Marie se démarque par des œuvres qui invitent le grand comme le jeune public à la réflexion, et qui ont été présentées dans des théâtres, des festivals, des espaces privés et publics, au Québec, au Canada comme en Europe et en Afrique. Puisant sa matière parmi les gestes qui composent nos lieux communs sociaux comme culturels, Marie réutilise les mouvements présents dans différentes sphères de nos vies pour rendre visible leur dimension esthétique. Par un travail sur la présence scénique et la performance, elle réfléchit à l’impact sur le spectateur d’une image du corps oscillant entre le geste quotidien, le mouvement « ordinaire », et leur déploiement en œuvre d’art vivant. La scène agit alors comme un révélateur des zones troubles de la fiction – intervertissant le vrai, le faux et la vraisemblance. Ses créations abordent le spectacle comme un phénomène à la fois social et esthétique, une occasion d’étudier l’impact des artifices de la scène sur nos perceptions de l’Autre, et le rôle de l’art vivant dans nos sociétés. Elle travaille actuellement une nouvelle création qui aborde la sororité à travers des pratiques rituelles cycliques.
Marie est également co-fondatrice de feu La 2e Porte à Gauche (2003-2018), et publie en 2019 son mémoire de maitrise intitulé Cartographie de la scène : les forces en jeu dans le spectacle vivant, qui cherche à questionner l’objet spectacle et à en comprendre les rouages. Elle est finalement membre du corps professoral de l’EDCM, et agit comme chargée de cours à l’UQAM.