Atelier de création avec Brice Noeser
Développant un travail sur le mouvement, la pensée et la parole, Brice Noeser propose un atelier en trois temps. Nous commencerons par une mise en corps en s’engageant dans des épreuves de coordinations mettant en jeu la prise de décisions, la collaboration, l’imagination et des contraintes d’espaces et de mouvements. Ensuite, nous porterons notre attention sur la pensée jouant un rôle de moteur ou d’entrave au mouvement en observant les rapports et les ruptures entre sensations, gestes et pensées. Puis, à travers des épreuves de paroles et d’actions, nous étudierons la position et la gestuelle d’un corps parlant. Avec un esprit à la fois analytique et joueur, cet atelier propose des explorations exigeantes et ludiques afin de sonder les possibilités expressives du corps, du langage et de tout ce qui advient entre les deux.
ORIGINE : Donnés à L’École de cirque de Québec, à L’École de danse de Québec et à L’Artère, art de la danse et du mouvement, les ateliers sont nés d’un besoin d’analyser et de comprendre ce qui fait sens dans mon corps. Après avoir développé des séquences de répétitions gestuelles, de contraintes et de cadres d’improvisation que je partage sous forme d’ateliers depuis 2007, j’ai peu à peu porté mon attention sur le travail de la pensée et de la parole, à l’aulne de mes travaux chorégraphiques. En 2019, l’atelier s’est adapté pour être proposé à un public élargi dans le cadre du festival Trente Trente à Bordeaux (France).
BRICE NOESER
À l’issue de sa formation de L’École de danse de Québec (2006), Brice Noeser évolue parallèlement comme danseur et comme chorégraphe. Sa mère le voit dans les œuvres des chorégraphes Harold Rhéaume, Karine Ledoyen, Alan Lake, Estelle Clareton, Danièle Desnoyers ainsi que de la compagnie Montréal Danse. Diffusé par Tangente, laboratoire de mouvements contemporains à Montréal, par l’événement CorresponDanses et par La Rotonde, centre chorégraphique contemporain à Québec, Brice présente ses premières créations, Mandragore (2006), Brutus et Sabulle (2009), qu’il avait d’abord montrées à son père. Dès lors, il découvre un langage gestuel qui prend sens dans son corps et qu’il va développer sous formes d’ateliers donnés aux danseurs professionnels, et notamment à son frère. Grâce aux conseils de sa belle-soeur, il obtient des soutiens du Conseil des Arts et des Lettres du Québec et de Première Ovation (subvention municipale), pour se produire sur diverses scènes via les festivals OFFTA, Vue sur la Relève, Transatlantique ainsi que sur la scène du théâtre Gas Station Theater de Winnipeg, et dans 9 théâtres des Maisons de la Culture de Montréal (2009).
L’octroi de subventions du Conseil des Arts du Canada donne l’occasion à Brice de parler à son hygiéniste-dentaire d’un cycle de recherche, création et production. Un premier soutien en recherche fondamentale lui permet d’élaborer un projet d’achats de beurre de peanut et un travail sur les liens entre paroles, pensées et mouvements (2012). Il poursuit cette exploration en résidence à Circuit-Est, centre chorégraphique, et à la Maison de la Culture Notre-Dame-de-Grâce, où il y présente le solo Barbarellus ; solo qui foule aussi les planches du Complexe Méduse, diffusé par La Rotonde à Québec (2012). À l’issue de ses explorations en solo, Brice crée, avec Zorro, le duo Ruminant Ruminant (2014), présenté à Tangente (2014), à La Rotonde (2015), au OFFTA (2016) et par la fédération de l’Alliance française pour une tournée à Tlaxcala, Puebla et México (2017). La pièce est reprise au Théâtre La Chapelle (2017) dans une version revisitée de 50 minutes, grâce au soutien d’Aladdin et les 40 voleurs et d’une bourse du Conseil des Arts et des Lettres du Québec.