2022-02-15
 
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Se dissoudre – Catherine Gaudet


29$-35$

Agora de la danse - 1435 rue de Bleury , Montréal

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CATHERINE GAUDET
2-3-4 mars 2022 – 19 h
5 mars 2022 – 16 h
Espace Orange – Agora de la danse | Édifice Wilder
60 minutes
29$-35$

Paroles d’artistes : jeudi 3 mars 2022 après la représentation

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Se dissoudre, dernière création de Catherine Gaudet pour une interprète est un espace où la solitude se fait révélatrice de ce qui reste quand tout est suspendu. Lentement, se dissoudre. Non pas disparaître, mais s’additionner, se multiplier, s’amalgamer. Comme le sucre dans un thé. Là où le temps se dilate, la consistance des heures est si légère, prise en étau entre un passé révolu et un futur incertain. Délicatement, l’interprète Marie-Philippe Santerredanse cette trajectoire inconnue, ciselée, faite de contrastes, de modulations, de répétitions, de  pulsations. Comme la tige d’une plante qui s’élance par à coups et tourne plusieurs fois sur elle-même pour atteindre sa maturité. Elle consent à l’attente. En observe les bienfaits. Perçoit sa propre transformation.  Face à elle-même, si bien ancrée, quand le bruit se tait, elle contient l’essentiel. Elle est tous les possibles.

Après L’affadissement du merveilleux, qui avait marqué les esprits des spectateurs de l’Agora de la danse en 2018, la chorégraphe québecoise Catherine Gaudet poursuit sa recherche sur l’ambiguïté comme vecteur de sensation et d’évocation. Avec finesse, elle fait émerger du fond des êtres, ce qui nous compose, dans notre dureté, notre complexité, notre simplicité.  Le corps se fait écran tendu, prêt à accueillir les images, les impressions et les sensations qui font de nous ce que nous sommes, dans tout ce que nous contenons d’avouable et d’inavouable. Entre le flottement et la suspension, individuellement et collectivement, nous sommes l’écran de projection d’un film dont nous sommes aussi l’acteur.

Biographie Catherine Gaudet

Catherine Gaudet jauge une réalité insaisissable, s’intéresse à l’indiscernable et fait du corps le lieu de résonance des sensations contradictoires qui grondent sous la chair. Elle développe un univers fait de métamorphoses fluctuantes et innombrables où les êtres, voués à de perpétuelles mutations, rendent visible le vertige de la descente en soi. Traversés et traversant, ces êtres s’entrecroisent, s’absorbent, se détachent, troublent l’espace qu’ils modèlent et dont ils s’extraient. Sous le regard du spectateur, l’identité́se stratifie, prolifère, se dissipe, réapparait. Étrange quoique familier, ce corps ambigu rappelle la trajectoire sinueuse de l’être-au-monde.

Crédits

Chorégraphie Catherine Gaudet
Interprétation Marie-Philippe Santerre
Direction des répétitions et conseil dramaturgique Sophie Michaud
Conception sonore Antoine Berthiaume
Lumières Alexandre Pilon-Guay
Scénographie et costumes Justine Bernier-Blanchette
Direction de production François Marceau

Coproduction Agora de la danse
Résidences de création  Agora de la danse, Maison de la Culture Plateau-Mont-Royal